Me Angelopoulos ignorait l'existence d'un système à Laval

La Presse Canadienne
2013-06-11 12:04:00

Me Angelopoulos, qui a momentanément pris les responsabilités du maire de Laval Gilles Vaillancourt, après le départ de ce dernier, a aussi assuré qu'il ignorait ce que faisait l'ex-maire, selon ce qu'ont raconté plusieurs témoins devant la Commission Charbonneau.
"Je ne savais pas ce qu'il faisait. Comme la plupart des gens, j'ai appris et je continue d'apprendre sur ce qu'il faisait et sur ce que les gens impliqués dans ce système-là faisaient", a ajouté M. Angelopoulos. Au contraire, a-t-il précisé, il a vu le maire poser plusieurs questions et s'assurer du fait qu'il y avait plusieurs soumissionnaires pour un appel d'offres.
M. Angelopoulos a par ailleurs confirmé que l'ex-maire Vaillancourt l'a appelé, quelques jours après sa démission, pour lui dire de se dépêcher pour combler le poste de maire. Il corrobore ainsi le témoignage de Me Jean Bertrand, ex-représentant officiel du PRO des Lavallois.
M. Angelopoulos a décrit M. Vaillancourt comme un homme "qui en menait large" à Laval, qui "était hands on", contrôlant, et qui déléguait peu ses tâches. C'est pourquoi il n'a pas été surpris que même après sa démission, il l'ait appelé pour lui donner des conseils de gestion.
Il a aussi informé la commission du fait que M. Vaillancourt a "fait une visite non annoncée" à son bureau d'avocat, "il y a un mois, un mois et demi" pour prendre des nouvelles de ses anciens collègues durant 15 à 20 minutes.
Il a soutenu qu'il n'a alors pas été question des audiences de la Commission Charbonneau avec l'ex-maire maintenant accusé au criminel, ni des enquêtes en cours. "C'était plus 'comment vont les choses'", a-t-il relaté.
D'autres conseillers
Après M. Angelopoulos, une autre conseillère municipale de Laval, Jocelyne Guertin, est venue à son tour admettre avoir été remboursée en argent comptant par Me Jean Bertrand pour les dons qu'elle a faits à son parti politique, le PRO des Lavallois.
Elle a dit avoir accepté, malgré son malaise, parce que l'agent officiel était avocat et qu'il devait savoir qu'il avait "la latitude" pour demander ce qu'il demandait. Mais "il n'a jamais dit que ce qu'il nous demandait, c'était illégal", a-t-elle martelé.
Anonyme
il y a 11 ansOn dirait les trois petits singes: ne voient rien, n'entendent rien, ne disent rien (jusqu'à ce qu'il soit convoqué à la Commission).
Scandalisé et horrifié dit-il. Avec certains clients qu'il a représentés dans le passé, difficile de croire à cette naiveté. Peut-être un peu d'aveuglement volontaire? Mais pour l'innocence pure et simple, il faudra être plus convaincant. L'angelisme est peut être dans ton nom, mais pas dans tes propos mon cher Basile.