Plus ou moins d’éthique dans la profession ?

Céline Gobert
2011-03-29 13:15:00
D’où l’importance d’un tel colloque, qui vise les praticiens et a pour but de susciter des questionnements, d’éveiller les esprits. Car, il faut bien le dire, il y a très peu de formations sur ce thème.
« Au Québec, nous n’avons pas encore le même niveau de scholarship que d’autres dans le domaine », confirme la professeure Marie-Claude Rigaud.
Pour débattre, plusieurs conférences et quatre séances. Une manière de se poser les bonnes questions à l’heure où le système judiciaire s’est complexifié.

Évolution de la pratique du droit, différence entre éthique et déontologie, avènement du nouveau rôle du juge: autant de thématiques qu’aborderont de nombreux professeurs et figures du droit.
« Jusqu’où va l’implication d’un juge dans un dossier ? Comment concilier les obligations de neutralité, la figure traditionnelle du juge avec la morale universelle ? » interroge Me Piché, qui interviendra notamment sur la notion d’éthique dans le règlement.

« Enseigner l’éthique, c’est permettre de palier à certaines difficultés. Cela encourage notamment les professeurs à faire de la recherche sur le sujet. »
Brigitte Nadeau, syndic-adjoint au Barreau du Québec, offrira en outre une perspective intéressante du syndic sur la question.
« On ne sait pas vraiment ce qu’il se passe au niveau des réclamations et des litiges, déclare Me Piché. Pourtant, le syndic peut être d’un grand support pour des avocats confrontés à certains dilemmes éthiques. »
« L’éthique sera appelée dans les années à venir à occuper une place importante », déclare Me Rigaud. Concluant sur la nécessité d’un enseignement en continuum : université – barreau – formation continue, elle insiste : « Il est essentiel de sensibiliser les étudiants sur l’éthique, leur apprendre que la solution la plus juste n’est pas forcément celle qui répond simplement à la règle. »
Pour plus de détails sur le colloque, cliquez ici.