Source: Shutterstock
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Les juges en chef ont partagé leur discours annuel de la rentrée judiciaire au palais de justice de Montréal, le 7 septembre dernier. Plusieurs d’entre eux se sont dits inquiets de l’état du système juridique actuel.

Délais judiciaires

Les délais judiciaires sont au cœur de leurs inquiétudes. La juge en chef de la Cour supérieure du Québec, Marie-Anne Paquette, rappelle que les délais peuvent s’étirer jusqu’à 24 mois avant d’obtenir un procès au civil et au familial, rapporte La Presse.

Actuellement, il y a six postes toujours vacants à la Cour supérieure. Selon la juge en chef de la Cour supérieure, ces six postes non pourvus « privent la population de plus de 65 jours de procès, chaque mois », peut-on aussi lire dans La Presse.

Dans une vidéo préenregistrée, le ministre Simon Jolin-Barrette a mentionné qu’il s’inquiétait de la hausse des délais judiciaires. Il a toutefois rappelé l’entente conclue avec la Cour du Québec qui allait accélérer la nomination de nouveaux juges au Québec.

Manque de main-d’oeuvre

Une autre crainte des juges en chef est le manque de main-d’œuvre. Greffiers, constables spéciaux, huissiers, adjoints à la magistrature… Tous ces postes sont actuellement peu comblés dans les palais de justice.

Cela cause des délais dans les salles de cour, puisque les juges doivent souvent travailler sans aucune aide.

La juge en chef de la Cour d’appel, Manon Savard, rappelle que le ministère de la Justice doit améliorer les conditions de travail au personnel judiciaire.

Dans un récent article de Droit-Inc, on apprend qu’il y a eu plus de 800 démissions dans les palais de justice du Québec en trois ans. Cette vague de démissions pourrait s’expliquer par de mauvaises conditions de travail et le manque de personnel.

« Je garde espoir que le gouvernement trouvera des voies de passage vers des conditions salariales qui nous permettront d’attirer et de fidéliser les employés dont nous avons besoin », mentionne Marie-Anne Paquette dans La Presse.